En dépit des menaces, des mises en garde et de l'ultimatum lancé par Washington à son encontre, Ankara a finalement commencé à recevoir les S-400 russes, que les Etats-Unis jugeaient incompatibles avec la présence de la Turquie dans l'Otan.
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La livraison à la Turquie de missiles S-400 a commencé ce 12 juillet, en dépit des mises en garde répétées adressées par Washington à Ankara contre l'acquisition de ce système de défense antiaérienne, ainsi que l'a annoncé le ministère turc de la Défense.
«La livraison de la première cargaison d'équipements du système de défense antiaérienne S-400 a commencé le 12 juillet à la base aérienne Murted à Ankara», a indiqué le ministère dans un communiqué.
Cette annonce intervient dans un contexte très tendu avec les Etats-Unis qui ont lancé, en juin dernier, un ultimatum de 8 semaines au pouvoir turc (jusqu'à la fin juillet), l'enjoignant à annuler cet achat. Washington menace de revenir sur une commande de F-35, un avion furtif américain, négocié auparavant entre les deux pays au motif que les deux commandes sont «incompatibles».
Le vice-président américain Mike Pence, lors d’une conférence organisée à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’OTAN, avait déclaré que l’achat par la Turquie des systèmes de missiles anti-aériens russes S-400 préoccupait gravement les Etats-Unis et menaçait l’unité de l’OTAN. Il avait en outre exhorté la Turquie à faire un choix. «La Turquie doit choisir : veut-elle rester un partenaire crucial de la meilleure alliance militaire de l'histoire, ou mettre en péril la sécurité de ce partenariat par des décisions irréfléchies qui sapent notre alliance ?»